Quel est ce problème à mille milliards de dollars, au fait ?

L’IA générative est un fantasme créé par les BigTechs. Elle mène la tech au bord du gouffre financier. Une récession économique se profile. Ed Zitron vous explique pourquoi.

Ed Zitron écrit beaucoup. Beaucoup trop. Qui le lit vraiment ? C'est dommage car ses papiers sont intéressants. Surtout celui-ci : AI is a Money Trap. J'en suis venu à bout car je suis intellectuellement surpuissant et extrêmement patient, mais mes glaïeux, quelle aventure. Ce résumé m'a donné envie de proposer ma version.

Il faut imaginer Sisyphe heureux, le style brut et ces notes perfectibles. Les erreurs sont de moi. Les exagérations sont plutôt de Ed, satané râleur. Désolé pour les anglicismes sortis par le programme qui m'a aidé à dépecer ce si loooong texte.

What is the trillion dollar problem that this trillion dollar technology is supposed to solve ?

Euh …
Ça va me revenir, ne bougez pas.

OpenAI et Anthropic lèvent encore des milliards

Pourquoi ?

Cet argent sert probablement à payer les salaires et les data centers (=centres de calcul). La plupart d'ailleurs ira dans les data centers. C’est probablement le pire investissement possible.

Les fuites estiment le chiffre d’affaires d’OpenAI et Anthropic autour de 5 G$ et 1 G$. On parle en milliards de dollars. Ces chiffres sont annualisés à partir de revenus mensuels, donc surévalués. On peut se poser des questions sur la transparence financière de ces entreprises. Anthropic passerait de 1 G$ à 5 G$ en six mois, une forte progression. Cela vient-il de l’augmentation des prix pour Cursor ou de Claude Code ?

Ces deux acteurs ont une énorme valorisation financière. Il en sera longuement question. Et c'est problématique pour l'ensemble du secteur de l'IA générative (GenAI), des services numériques (=tech) et pour l'économie. C'est ce dont parle ce billet.

Qui peut acheter Cursor ?

Cursor est un service de génération de code. Si on parle en chiffre d'affaires, c’est le plus gros acteur du secteur après OpenAI et Anthropic. Il fait principalement appel aux modèles de génération d'Anthropic, dont il est le plus gros client devant Github Copilot.

Cursor vaudrait 10 G$.
Personne ne semble vouloir l'acheter.
Trop cher.

OpenAI y a pensé. Ils viennent de dépecer (cher) un concurrent (Windsurf). Anthropic ne va pas racheter son client principal. Meta pourrait les racheter, ce serait une option intéressante après le crash à 45 G$ du Metaverse.

De même, Perplexity, valorisée 18 G$ pour 15 M d’utilisateurs (avec un revenu mensuel annualisé de 150 M$), ne pourra probablement pas être rachetée. Elle devra entrer en bourse, malgré plus d’un milliard levé et des pertes conséquentes. En trois ans, cette startup a levé un milliard de dollars, et n’est toujours pas proche de la rentabilité. Elle était en discussion avec Apple et Meta, mais rien n'est sorti. Le CEO a dit vouloir rester indépendant. Bizarre. Perplexity n'a peut-être rien de concret à offrir ?

un risque systémique pour l'industrie GenAI

Cursor est le symbole des limites et de la fragilité du secteur GenAI. Sa faillite pourrait provoquer un effet domino, révélant la fragilité économique de l'ensemble du marché.

En Mai 2025, Anthropic a lancé un service concurrent ( Claude Code) et a monté ses prix en Aout. Cursor est donc en concurrence avec son fournisseur, dont il est en même temps le principal client. Propre. Pour survivre, Cursor a dû augmenter les prix qu'il facture à ses clients et réduire la qualité de ses services. La survie de Cursor est incertaine.

Le paiement des charges d'infrastructure cloud et compute est le problème majeur de ces startups. Cette cloud debt recouvre le prix d'accès aux API des deux géants OpenAI et Anthropic. Les prix sont élevés, ils augmentent régulièrement ; manque de bol, ils s'améliorent peu.

Aucune startup ne dispose de modèles internes capables de les concurrencer. Elles ne le diront jamais, question de survie. Et il s'agit de faire croire aux investisseurs qu'ils achètent de la bonne propriété intellectuelle (IP), solide et tangible. Ah ah.

Les acteurs de la GenAI paient cher l'accès aux modèles, mais les utilisateurs de leurs services, eux, ne paient pas le prix réel. Personne ne le sait, ou si peu. C'est un point primordial à garder en tête.

Être racheté, entrer en bourse ou mourir

La trajectoire classique d'une startup est de grossir à l'aide de levées de plus en plus importantes, puis de se faire racheter par un gros, ou d'entrer en bourse. Celles qui ne déposent pas le bilan avant réussissent, parfois, à trouver leur marché et à devenir rentables.

Dans le monde merveilleux de l'argent magique et de la GenAI, aucune société n'est rentable, voire même à l'équilibre.

Personne n'est rentable ?

Prenons un exemple : Glean

AI-centric employees create AI-transformed businesses. That transformation begins with every employee using AI in a meaningful way at work. Corpo-bullshit affiché sur le site de Glean

Glean disait avoir 550 M$ en cash en Décembre 2024. Ils ont levé 150 M$ en Juin dans une Série F. La société a un chiffre d'affaires de 8.3 M$ par mois, et crame visiblement beaucoup plus en salaires, marketing et infrastructure. Où va cet argent ? Dans les modèles, le compute.

Ces entreprises sont peut-être impossibles à gérer. Si elles étaient viables, elles seraient rentables ou rachetées, ce qui n’est pas le cas. La vitesse à laquelle elles brûlent de l’argent montre qu’elles ne se rapprochent pas d’un rythme de dépenses raisonnable. Après trois ans, à part les entreprises fournissant des données ou Nvidia, il n’y a toujours aucune société rentable.

La GenAI est présentée comme le futur de la tech. On est vraiment sûr de ça ?

Qui achète les startups GenAI ?

La seule acquisition classique, disons vraie, est celle de Cognify par NiCE (955 M$). Cognify est spécialisée dans la construction de services IA. Elle affichait un chiffre d'affaires autour de 85 M$, soit 7 M$ mensuels. Ses couts de fonctionnement sont inconnus.

Il y a eu d'autres acquisitions, mais elles sont … bizarres.

AMD a acheté Silo pour 665 M$, un des plus gros AI lab européen. Nvidia a acheté OctoAI (250 M$), Brev.dev et Gretel : ces sociétés sont spécialisées dans le déploiement d'IA générative, et pas dans la construction de tels systèmes. Canva a acheté Leonardo.ai. Microsoft n'a pas acheté Inflection AI, mais a mis en place un contrat d'utilisation de ses services.

L'histoire du rachat de Windsurf par Google est étonnante. Google a acheté une partie du staff (C-level) pour un total de 2.4 G$ réparti entre les fondateurs, et a laissé Cognition payer le reste, dont le produit, pour 250 M$. Notons que Cognition ne gagne pas d'argent du tout et pressurise salement ses employés. Google a recommencé avec Character.ai, en recrutant une partie de l'équipe tech et les fondateurs pour une fortune.

OpenAI a acheté Io Product, en payant uniquement en actions. Ont-ils dépensé quelque chose, au final ?

Subprimes 2008, Silicon Valley 2026 ?

Pour faire un lien avec la crise des subprimes de 2008, on peut dire que la Silicon Valley est en crise : au lieu de maisons trop chères, les investisseurs ont mis de l’argent dans des startups non rentables avec des valorisations qu’ils ne pourront jamais vendre, et ils sont probablement déjà en pertes sans s’en rendre compte.

Puisque personne ne les achète, les startups d’IA générative doivent lever des fonds à des valorisations toujours plus élevées pour couvrir leurs coûts, réduisant ainsi leurs chances de survie. Contrairement à la crise immobilière, où la valeur des biens a fini par remonter grâce à la demande, le secteur du GenAI dépend d’un nombre limité d’investisseurs et de capital, et sa valeur ne tient qu’aux attentes et au sentiment autour du secteur.

Certaines sociétés peuvent justifier de brûler du capital (en millions ou milliards), comme Uber ou AWS. Mais elles avaient un lien avec le monde réel, physique. Facebook est une exception, mais elle n'a jamais été un gouffre à cash comme le sont les acteurs du GenAI.

Ces startups sont les subprimes des investisseurs : valorisations gonflées, aucune sortie claire et aucun acheteur évident. Leur stratégie consiste à se transforme en vitrines, et à présenter leurs fondateurs comme des génies mystérieux. Jusqu’ici, le seul mécanisme de liquidité réel de la GenAI est de vendre des talents aux BigTechs et à prix fort.

OpenAI et Anthropic, la voie impossible

Les revenus annoncés par ChatGPT tournent autour d'un milliard de dollars par mois. Ils semblent gonflés et opaques : OpenAI ne publie pas ses prix, ni ne détaille la répartition réelle entre particuliers et entreprises.

OpenAI a brûlé des sommes colossales, levant 10 G$ en Juin 2025 puis 8.3 G$ en août, pour un total prévu de 22.5 G$ d’ici fin 2025. Merci Softbank. Cette consommation de cash est historique, comparable seulement à xAI (Grok, the racist LLM) qui perd plus d’un milliard par mois. Cela montre l’ampleur extrême de leur burn rate.

L'argent leur brûle littéralement entre les mains.

En Aout 2025, OpenAI est valorisée 300 G$. 500 G$ en Septembre. Si OpenAI ne (re)devient pas une entreprise à but lucratif, il n’y a pas d'autre solution : elle doit envisager une introduction en bourse pour continuer à lever des fonds. Elle est trop chère pour être achetée. Ironiquement, la forte participation de Softbank complique la situation.

Même en supposant qu’OpenAI devienne rentable, atteindre cette rentabilité d’ici 2030 impliquerait de brûler plus de cent milliards de dollars, malgré des levées de fonds avancées et un rythme de dépenses déjà colossal.

Anthropic est dans la même situation : personne n’achètera cette entreprise à 170 G$. Le seul moyen d’obtenir de la liquidité serait de l’introduire en bourse et de laisse le marché déterminer sa valeur, sachant qu'elle est passée de 72 M$ de CA à plus de 400 M$ entre Janvier et Juillet 2025, tout en affichant plus de 3 G$ de pertes.

Embrace, Extend, Extinguish

Et si Microsoft ne voulait pas que OpenAI devienne profitable ?

Microsoft détient une forte participation dans OpenAI (49% ?), ainsi que les droits exclusifs d'hébergement des modèles OpenAI sur son service cloud Azure. Il dispose aussi de la R&D et de l'infrastructure. Microsoft est de fait un acteur clé dans l'accès à cette technologie. Il pourrait laisser OpenAI périr tout en consolidant sa position dans l’écosystème. Ça l'arrangerait. Et c'est raccord avec sa stratégie Embrace, Extend, Extinguish.

Ou l'introduire en bourse, comme actif toxique, et le laisser s’effondrer sous les yeux de tous ? Ambiance WeWork, qui est passée de chouchou de la tech à blague en quelques jours, en partie parce qu’elle a été forcée de révéler à quel point sa situation était mauvaise.

De toutes façons, Microsoft finira probablement par absorber OpenAI et ses clients.

Essentiels ?

Les coûts vont-ils baisser ?
Ces services deviendront essentiels ?
Sont-ils seulement utiles ?
C'est subjectif.

En dehors de ChatGPT, il n’y a aucune preuve d'une quelconque utilité réelle de ces services. Microsoft pourrait presque offrir Copilot, avec des limites d’usage.

Le gouvernement US ne financera OpenAI

Même pour éviter un krach.
Ne rêvez pas.

La GenAI n'est juste pas rentable

OpenAI ou Anthropic ont habitué les utilisateurs à utiliser leurs services sans payer le prix réel. Un peu comme un dealer, au début. Mais à un moment, il faut payer.

Si OpenAI augmentait ses prix pour couvrir les coûts réels, ChatGPT serait-il encore gratuit ? Les revenus actuels reflètent ce que les gens acceptent de payer. Le réel, c'est que la GenAI est déficitaire. Cette industrie entière perd massivement de l’argent.

Les grands modèles de langage (LLM) trouveront des usages de niche, probablement en R&D. Aujourd'hui, leurs coûts de fonctionnement sont trop élevés et la valeur créée insuffisante.

Parlons des data centers

Des data centers poussent un peu partout. Il faut bien entraîner les modèles de la GenAIx !

Les dépenses d’investissement des BigTechs représentent la majorité des dépenses d’investissement dans le secteur de la GenAI (AI capex). Data centers, processeurs et équipements associés : ces dépenses en infrastructures sont devenues une force dominante dans l’économie américaine. Elles contribuent de manière significative à la croissance du PIB et ce malgré des revenus limités du secteur et alimentent cette croissance.

Les constructeurs font face à des défis structurels : les installations existantes sont souvent obsolètes, les nouvelles le seront rapidement selon la Loi de Moore. La rentabilité est incertaine et les stratégies de sortie pour les investisseurs sont floues.

Le principal souci est que le terme AI capex désigne en réalité les investissements de quatre entreprises seulement : Microsoft, Amazon, Google et Meta. Elles ont dépensé 102 G$ le trimestre dernier. Ce n'est pas une typo. Les GPU vendus par Nvidia sont intégrées à ces dépenses.

Les BigTechs mettent l'économie en danger

When America sneezes, Europe catches a cold.

Certains diraient que les dépenses liées à la GenAI ont englouti l’économie américaine. Il serait plus juste de dire que les investissements des BigTechs ont englouti l’économie.

Les marchés ne reflètent pas la réalité économique.

Microsoft, Amazon, Google et Meta font croire qu’il y a beaucoup d’argent dans la GenAI, mais leur croissance provient surtout de leur expansion commerciale: ventes additionnelles, contrats existants ou, dans le cas de Meta, augmentation de ses revenus publicitaires. Les revenus liés à la GenAI tournent autour de 35 à 40 G$, sur deux ans. La forte hausse des actions des Sept Mercenaires a été attribuée aux revenus IA. C'est faux.

Les Sept Mercenaires (=Magnificent 7), ce sont Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, NVIDIA et Tesla. Ces entreprises représentant 35 % de la valeur de la bourse américaine. Nvidia, c'est 19 % de la valeur des Sept Mercenaires, qui constituent 42 % de son chiffre d'affaires. C'est le point faible de ce château de cartes, comme expliqué dans le Hater’s Guide to the AI Bubble.

Même en incluant Oracle, xAI d'Elon Musk et des neoclouds comme CoreWeave et Crusoe, qui devraient représenter environ 10 % des ventes de GPU Nvidia en 2025, la réalité est que la force économique attribuée aux AI capex provient surtout de quatre entreprises construisant et louant des data centers pour la GenAI. Or ce produit génère peu de revenus et engendre de lourdes pertes.

Les dépenses liées à IA représentent une grande part du PIB et de la croissance économique, qui repose sur des investissements massifs, continus et douteux

Demain n'est pas si loin

Microsoft représente 19 % du chiffre d'affaires de Nvidia. Or, ces douze derniers mois, Microsoft n’a pratiquement signé aucun bail pour construire de futurs data centers. Les projets de construction ont diminué par rapport à l’année précédente. C'est un signal faible un peu inquiétant pour le marché boursier US.

Les BigTechs n’ont toujours pas dégagé de profit réel sur ces data centers et génèrent très peu de revenus avec l’IA générative.

Conclusion

L’IA générative est un fantasme créé par les BigTechs.

Cette bulle est destructrice. Elle privilégie le gaspillage de milliards et les mensonges, plutôt que la création de valeur. Les médias sont complices, car ils ne peuvent pas être aveugles à ce point. Le capital-risque continue de surfinancer les startups en espérant les revendre ou les faire entrer en bourse, gonflant les valorisations au point que la plupart des entreprises du secteur ne peuvent espérer de sortie : leurs modèles d'affaires sont mauvais et elles n'ont quasiment aucune propriété intellectuelle propre. OpenAI et Anthropic concentrent toute la valeur.

OpenAI survivrait à peine sans l’infrastructure massive fournie par Microsoft en échange de droits sur sa propriété intellectuelle et ses modèles. Anthropic ne tient que grâce aux milliards investis par Google et Amazon, tout en faisant n'importe quoi avec ses clients principaux et en limitant ses accès.

L’industrie de la GenAI est artificielle : elle génère peu de revenus, ses coûts sont énormes et son fonctionnement nécessite une infrastructure physique si massive que seules les BigTechs peuvent se l'offrir. La concurrence est limitée.

Les marchés sont aveuglés par la croissance à tout prix. Ils confondent l’expansion des BigTechs avec une vraie croissance économique. Cette croissance repose presque entièrement sur les caprices de quatre entreprises, ce qui est vraiment inquiétant.

C'est presque drôle. La technologie GenAI nécessite de (très) coûteux data centers pour entraîner les modèles, sans que ces derniers ne rapportent de revenus suffisant, et de loin. Qui gagne de l'argent avec ces dépenses d'infrastructure et de compute : les BigTechs. Dont la croissance stimule encore plus les investissements. Etc. Ouroboros. Il n’y a rien à sauver : Microsoft, Meta, Amazon et Google disposent déjà de fonds et savent les dépenser, tandis que Nvidia maximise ses ventes de GPU. La seule chose restante est de profiter de la croissance avant que la bulle n’éclate.

Ce qui manque dans cette affaire  ?
La création de valeur réelle.
On l'attend toujours.

Les centaines de milliards investis doivent bien, à un moment, servir à quelque chose.

Pour citer l'économiste Kedrosky:

Nous vivons un moment historiquement exceptionnel. Peu importe ce que l’on pense des mérites de l’IA ou de l’expansion explosive des centres de données, l’ampleur et la rapidité du déploiement de capitaux dans une technologie qui se déprécie rapidement sont remarquables. Ce ne sont pas des chemins de fer ; nous ne construisons pas des infrastructures pour un siècle. Les data centers pour la GenAI sont des installations à durée de vie courte et à forte intensité d’actifs, reposant sur des technologies dont les coûts diminuent et nécessitant un remplacement fréquent du matériel pour préserver les marges.

Comment tout cela se termine-t-il ? Quel est le plan ? Les BigTechs vont-elles continuer à dépenser des centaines de milliards chaque année dans l’IA générative pour toujours ? Continueront-elles à acheter toujours plus de puces Nvidia ?

À un moment, elles auront sûrement construit assez de data centers et ne pourront plus vraiment brancher de GPU. Le plan serait-il alors de générer tellement de brouzoufs avec la GenAI pour compenser ces investissements ? Que fera Nvidia à ce moment-là ? Et comment l’économie américaine se remettra-t-elle de la perte d’activité qui suivra ?

Du pur gachis

It’s just waste. Profligate, pointless waste.

Une récession économique se profile.

Même si les géants de la tech parvenaient à rendre l’IA générative rentable, il est difficile d’imaginer qu’ils compensent une baisse des investissements par des revenus, car cette industrie génère peu de chiffre d’affaires. Parlez autant que vous voulez de la soi-disant ère agentique ou des revenus annualisés. Il n'a aucune raison de célébrer une industrie sans plans de sortie et avec des dépenses en capital qui, si elles restent inutiles, semblent être l’une des rares choses maintenant la croissance de l’économie américaine.

Ez Zitron écrit sur l’obsession de l’industrie tech pour la GenAI depuis deux ans. Il dit ne s'être jamais senti aussi pessimiste. Avant, il anticipait une incertitude économique, un risque de contraction des marchés. La tech allait subir de lourdes pertes, de l’énergie serait gaspillée, mais les affaires continueraient malgré tout. Aujourd'hui, il sent que tout converge vers une catastrophe, et je crains qu’il n’y ait rien à faire pour l’éviter.


Thomas


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